LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT DE CAPITAUX A MADAGASCAR
LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT DE CAPITAUX A MADAGASCAR.
Le blanchiment constitue une menace sérieuse à la solidité financière, la croissance économique et la stabilité politico-sociale des pays du monde dès lors qu’il permet aux criminels de rentabiliser et de pérenniser leurs activités illégales. En effet, les capitaux d’origine illicite colossaux et prêts à l’emploi accumulés accroissent les pouvoirs et les influences des organisations criminelles sur l’ordre politique et économique mondial. De surcroît, la globalisation et l’essor des nouvelles technologies ont favorisé la progression du blanchiment ; au fil du temps, les techniques de recyclage se sont modernisées et les flux de fonds illicites se déplacent désormais au-delà des frontières physiques des Etats. Partant de ce constat, les recommandations du GAFI avaient été élaborées par les instances internationales ; les recommandations étant reconnues comme la référence mondiale, tous les Etats sont tenus de les mettre en oeuvre afin de fournir une riposte efficace et coordonnée contre le phénomène du blanchiment. Afin de satisfaire aux exigences internationales, qui prônent, entre autres, l’harmonisation législative, Madagascar a adopté tout un panel de dispositions légales contre le blanchiment et institué le SAMIFIN, sa cellule de renseignements financiers. Les initiatives prises, bien que louables, n’ont, cependant, pas produit les résultats escomptés. Aussi des risques accrus de blanchiment persistent-ils dans le pays. La présente recherche tend, dès lors, à identifier les failles du système de lutte actuel et propose diverses solutions en vue de l’améliorer aussi bien sur le plan de la répression qu’en matière de prévention.
Mots-clés : Blanchiment d’argent – Madagascar – SAMIFIN – L’infraction de blanchiment.